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Le ministre de l’Éducation nationale a répondu à de nombreuses questions liées au thème "L'information sans frontières", ou encore aux fake news.

Dites, monsieur le ministre...

Publié le : 20/03/2019
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Crédits photo Borg

Le ministre de l'Education nationale a répondu à de nombreuses questions liées au thème "L'information sans frontières", ou encore sur les fake news.

Nous avons pu poser quelques questions au ministre de l’Éducation nationale, à l'occasion de la conférence de presse qui a eu lieu le mardi 19 mars 2019 au siège du Midi Libre.

Quelle est d’après vous la meilleure source d’information (journal, journal télévisé, chaines d’information en continu, internet, réseaux sociaux) ?

Pour moi, c’est le journal télévisé. Quant aux réseaux sociaux, il faut s’en méfier car certaines personnes diffusent des fausses informations et en ont fait leur métier.

La Semaine de la Presse a pour thème cette année "L'information sans frontières". Allez-vous aider les lycées et les professeurs à développer des partenariats avec les acteurs du monde de la presse, y compris à l’étranger ?

Il est important que les établissements scolaires soient tournés vers l’international. Le rectorat est là pour les aider à mettre en place des jumelages avec d’autres pays et aussi avec la presse.

Lisez-vous plutôt les journaux en version papier ou numérique et consultez-vous les réseaux sociaux ?

Je lis les trois. Le matin je lis les journaux de la presse écrite. D’ailleurs, les jeunes en lisent de moins en moins alors que c’est une presse de qualité. Je pense que c’est un devoir citoyen d’acheter le journal.

J’utilise aussi beaucoup Twitter, LinkedIn et Instagram.

Afin de distinguer les fake news des vraies informations, exerce-ton un contrôle sur les vidéos ? Qui l’effectue ? (Question posée en anglais et réponse donnée en anglais)

Je ne suis pas un spécialiste de Youtube, mais n’importe qui peut mettre une vidéo. La première conséquence, c’est que nous ne pouvons pas être sûrs de la qualité du contenu. Je pense que Youtube retire les vidéos en fonction des décisions de justice, mais je ne pense pas qu’ils fassent quelque chose pour éviter les fake news avant que nous les regardions. C’est pourquoi il faut être vigilant.

Les jeunes d'aujourd'hui manifestent une grande méfiance à l'égard des journalistes. Comprenez-vous cette attitude ? Pensez-vous que l'école puisse faire évoluer cette mentalité ?

Il faut faire très attention à la crédulité et au complotisme. S’il faut être critique et se méfier, il est nécessaire de faire confiance aux journalistes.

Pensez-vous que les réseaux sociaux peuvent être dangereux ?

Le premier danger est l’addiction, avec un risque de déshumanisation. Le deuxième danger, c’est que les réseaux sociaux peuvent être un vecteur de cyberharcèlement. On fait des campagnes sur le sujet cette année, sur le cyberharcèlement sexuel. Les réseaux sociaux amplifient tout, en bien comme en mal. Il faut avoir du recul.

Quels conseils nous donneriez-vous pour lutter contre le cyberharcèlement ?

Le harcèlement est ce qu’il y a de pire dans la nature humaine. Dans les établissements scolaires, les professeurs et les élèves ont un grand rôle à jouer pour inverser la donne car c’est toujours la victime qui se sent coupable. La meilleure chose à faire est d’être solidaire avec les victimes. Il faut mener des actions collectives au sein des établissements pour créer un bon climat scolaire. Si on n’a pas trouvé de solution, il y a un numéro de téléphone, le 30 20.

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pixnio.com

Pourriez-vous développer l’enseignement des médias au collège ?

L’éducation aux médias existe déjà en collège, mais nous devons insister sur la formation des professeurs et nous appuyer sur le CDI, qui est un lieu central dans l’établissement.  Le CDI va évoluer de plus en plus vers une dimension numérique.

Je suis favorable à la mise en place d’une webradio pour tous les établissements, car cet outil permettrait à chaque classe de s’exprimer, de s’initier à la fabrique de l’information et ainsi de mieux comprendre les enjeux de l’information.

Le téléphone portable est interdit dans les collèges. Comment peut-on apprendre à utiliser ce média s’il est interdit dans les établissements ?

Je rappelle que le téléphone portable est autorisé pour un usage pédagogique.

Pourquoi n’avons-nous pas plus de stages et de moments consacrés au monde professionnel ?

Il faut que vous soyez informés, que vous puissiez visiter des lieux. Cette année en classe de seconde, on a prévu 54 heures pour l’orientation. Puis progressivement, de la 6e à la terminale, il y aura plus de temps pour l’orientation. La Région viendra plus à la rencontre des élèves dans les établissements pour des semaines d’orientation, des stages.

On a aussi créé un site « monstagedetroisieme.fr ». L’orientation se réfléchit, ne se décide pas à la dernière minute.

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